Compilé à partir de différentes sources dont le site et l’instagram de Prisoners for Palestine le 28/11/2025, le substack des Filton 24 le 02/12/2025, Secours Rouge, et différents autres comptes instagram (starringshahe, da3m.support, freethefilton24,…). Pour les semaines précédentes de la grève de la faim, on peut relire les précédentes compilations ici puis là et puis ici.
Mise à jour des situations des prisonnier.e.s au 28 novembre
Qesser, jour 27 : Qesser entre dans la quatrième semaine de sa grève de la faim. Elle ressent qu’elle est proche de l’évanouissement, son niveau d’énergie à chuté, et elle a extrêmement froid ce qui l’empêche de se reposer.
Amu, jour 27 : Amu a perdu 10 kg et commence sa quatrième semaine en grève de la faim. Amu a exprimé sa solidarité avec la grève de la faim des 30 personnes en demande d’asile actuellement détenu.e.s en centre de rétention. Amu a des difficultés à voir, ainsi qu’un mal de tête constant et douloureux derrière l’oeil droit. Amu ressent de plus en plus la fatigue à chaque jour qui passe.
Heba, jour 26 : Heba appelle à se rassembler devant le 10 Downing Street. Elle a exprimé à quel point il est physiquement difficile pour elle de mener cette grève de la faim, mais réaffirme que le soutien lui permet de rester en bonne santé mentale. Elle trouve difficile de boire de l’eau, et a des nausées lorsqu’elle essaie. Elle est devenue extrêmement faible et fatiguée. Elle souffre de perte des cheveux, petits malaises et des difficultés à dormir.
Jon, jour 23 : Jon a exprimé qu’il aimerait voir une focalisation sur les revendications. Le but de cette grève de la faim est de faire fermer Elbit, il réaffirme son engagement envers ce but et nous demande de continuer à intensifier les actions. Jon a un haut taux de globules rouges qui inquiète le docteur, mais on lui a refusé de voir ses propres résultats, ce qui est contraire à la politique de la prison. Jon commence à voir des taches noires et a demandé à recevoir tout texte imprimé en grand à cause de ses difficultés de vision.
T, jour 20 : T souffre de fatigue, d’éruptions cutanées, de hauts niveaux de cétones, et de bas taux de glycémie. Récemment, T a arrêté de fréquenter la bibliothèque à cause de la fatigue, ce qui marque un gros changement dans son comportement étant donné que c’est quelque chose qu’elle a fait tous les jours depuis et avant d’être en grève de la faim. T. Hoxha a été la seconde gréviste de la faim à être hospitalisée le 27 novembre à cause de sa santé qui se détériore après plus de 20 jours en grève de la faim.
Kamran, jour 19 : Kamran a été le premier gréviste de la faim à être hospitalisé. Kamran avait de hauts niveaux de cétones avant d’être hospitalisé. Il s’est aussi évanoui deux jours avant d’être envoyé à l’hôpital et on lui a dit que rien ne pouvait être fait, avant qu’on l’y transfère deux jours plus tard pour cette exacte même raison. Il est sorti de l’hôpital le 28 novembre.
Au sujet de l’hospitalisation de Kamran Ahmed (au 26 novembre)
Kamran est à l’hôpital depuis le mardi 25 novembre. Ses niveaux de cétones sont dangereusement élevés et ses taux de glycémie sont bas. Kamran s’est évanoui pendant le week-end. Sa famille n’a toujours pas eu de nouvelles de sa part depuis qu’il est hospitalisé.
Le vendredi 21 novembre : Kamran s’est évanoui à cause de ses taux de glycémie trop bas. Une ambulance a été appelée et les secours ont refusé de l’emmener à l’hôpital, déclarant que rien ne pouvait être fait tant qu’il refusait de se nourrir.
Le dimanche 23 novembre : Les niveau de cétones de Kamran sont constamment élevés. On lui a offert de la nourriture et une brochure sur le syndrome de réalimentation. Plus de 100 docteurs ont écrit une lettre à la commission pour la santé et la justice du NHS (National Health Service, le système de santé publique britannique) pour faire part de leurs inquiétudes.
Le mardi 25 novembre : Malgré le fait qu’on lui ait refusé l’hospitalisation le dimanche et qu’il a régulièrement eu des niveaux de cétones élevés, une décision a été prise le lundi par les autorités pénitentiaires d’hospitaliser Kamran de force après son check-up médical quotidien. Il a prévenu sa famille et, depuis, ils n’ont pas eu de nouvelle de sa part ni sur sa santé.
Déclaration de Kamran Ahmed au 2 décembre
J’ai été admis à l’hôpital le mardi après-midi et je suis retourné en prison le vendredi soir.
Enfin, j’ai trouvé un cheveu gris récemment donc un séjour à l’hôpital pouvait toujours arriver, un de ces jours.
Beaucoup de gens doivent se demander pourquoi je n’ai donné de nouvelles à personne, mais je suis sûr que ce que je vais dévoiler va confirmer ce qui a déjà été dit.
On m’a refusé toute communication à partir du moment où les urgences ont été appelées par le personnel de la prison. Au point où, quand on m’a proposé un traitement à l’hôpital et j’ai demandé à parler à un proche ou mon avocat, l’officier a répondu « Soit tu te fais soigner, soit tu retournes à la prison, tu ne peux pas passer d’appel. »
C’est étrange, je me sens plus libre en prison que je ne l’étais à l’hôpital, ce qui résume vraiment mon séjour là-bas.
Je me rappelle encore de ce qu’a dit un maton quand je suis rentré en marchant en chaussettes dans les gravier, toujours menotté à un autre officier, « Quoi ? Pas de chaussures. »
Cette déclaration résonne dans ma tête. En écrivant cela, je me demande ce que les gens se sont dit en me voyant habillé dans une combinaison couleur banane de la prison et des chaussettes.
J’ai été catégorisé comme à risque d’évasion le jeudi, ce qui a mené à ma tenue, mais avant cela j’étais en tenue d’hôpital, et bien sûr en chaussettes. Mes chaussures et vêtements m’avaient été pris quelques jours avant.
Tout m’a fait ressentir comme si je me faisais punir. Peut-être que c’est la procédure, mais je ne l’ai pas ressenti ainsi, quand les menottes faisaient que je ne sentais plus mes mains tellement elles étaient serrées. Tant que les lettres inscrites sur les menottes se voyaient encore sur mes poignets rien qu’hier, et ont désormais été remplacées par des bleus et des gonflements.
Les menottes n’ont pas été retirées pendant trois jours, c’est seulement le vendredi après-midi qu’elles ont été désserrées par un officier, après requête d’un.e docteur.e.
Bien que ces requêtes aient aussi été faites par des infirmier-es qui ont déclaré qu’elles étaient trop serrées à d’autres officiers, qui ont répondu qu’ils « ne pouvaient rien y faire, la taille de ses poignets est pile entre deux tailles de menottes. »
Les docteur.es avaient aussi demandé aux officiers de complètement retirer les menottes, qui empêchaient de correctement soigner le patient.
Mais je pense que le truc des vêtements m’a vraiment marqué, parce qu’avant même qu’on me dise que j’étais à risque d’évasion, je sentais qu’ils jouaient un jeu mental.
Ils essayaient de me rendre inconfortables, une tactique pour faire penser aux infirmier-es ou docteur-es que j’étais fou en me gardant en menottes et habits d’hôpital sans rien aux pieds. Les chaussures ont été promises mais ne sont jamais arrivées.
Certain-es infirmier-es n’ont parlé qu’aux officiers au lieu de me parler à moi, je ne peux qu’imaginer pourquoi.
Alhamdulilah, cette tactique ne m’a pas trop perturbé, mais c’est intéressant à analyser. Ce qui m’a dérangé c’est quand j’ai demandé « comment je suis censé aller aux toilettes » et qu’on m’a répondu « en chaussettes ».
Les toilettes d’un patient, que la plupart des officiers ont refusé d’utiliser (utilisant plutôt les toilettes du personnel), car ils connaissaient leur état. Mais ils s’attendaient à ce que je m’y rende pieds nus ou en chaussettes.
Heureusement, l’infirmier-e de nuit m’a donné une seconde paire de chaussettes, pour que je puisse en porter une aux toilettes et une au lit. Je suppose qu’on est pas égaux, ceci dit.
La seconde chose était que, quand je pouvais avoir accès à la douche, vu que j’étais menotté mon haut ne pouvait pas totalement s’enlever et restait sur la menotte de l’officier. Je l’ai stratégiquement placé ainsi afin qu’il ne touche pas le sol car il y avait des toilettes avant la douche.
Quand j’avais fini de me doucher, mes habits étaient au sol, mouillés, apparemment par l’eau de la douche, devant les toilettes. Je me suis demandé si l’officier porterait quelque chose qui était mouillé et en face de toilettes qui avaient des tâches jaunes et marrons sur le sol ?
Le problème est que, quand tu vis quelque chose, tu veux tout raconter, mais le détail le plus important est qu’ils n’ont pas pu casser ma grève de la faim.
Je raconterai le reste plus tard.
Déclaration de Dimitris Chatzivasileiadis, menant une semaine de grève de la faim en solidarité (30 novembre)
[Note: Dimitris est un anarchiste emprisonné en Grèce depuis août 2021, purgeant une peine de 16 ans de prison pour son implication dans l’organisation de guérilla urbaine Autodéfense Révolutionnaire. On peut lui écrire à l’adresse suivante :
Dimitris Chatzivasileiadis [Δημήτρης Χατζηβασιλειάδης]
Dikastiki Filaki Domokou, D Pteryga
T. K. 35010 Domokos, Fthiotidas (Grèce) ]
Depuis le 2 novembre, une grève de la faim collective et tournante a lieu dans les prisons britanniques contre l’implication du Royaume-Uni dans la guerre coloniale en Palestine et la répression de l’organisation Palestine Action. Trente-trois prisonniers se sont inscrits à l’avance, Amu Gib et Qesser Zuhrah ont été les premiers à commencer, et le nombre de grévistes augmente progressivement. La lutte à l’intérieur des prisons est déjà devenue internationale, avec la participation des camarades Massimo Passamani et Luca Dolce (Italie). Les revendications :
Fin immédiate de toute censure et restriction sur leur correspondance et communications.
Libération immédiate et inconditionnelle sous caution.
Droit à un procès équitable et transparent.
Levée de l’interdiction de Palestine Action.
Fermeture permanente de toutes les installations d’Elbit Systems au Royaume-Uni.
Toutes ces demandes soutiennent la résistance palestinienne et la lutte commune contre la contre-révolution capitaliste. La dernière revendication situe la grève de la faim dans le cadre de la campagne politique pour laquelle Palestine Action a été placée sur la liste des « terroristes ». Ainsi, la lutte se poursuit depuis l’intérieur des prisons.
La société israélienne Elbit fournit une grande partie de l’armement de l’armée israélienne. Palestine Action, à travers le sabotage et les blocages, a causé des dégâts importants à l’entreprise et la fermeture de certaines usines. Elle a également mené des sabotages sur des bases et avions de la RAF, élevant les formes plus modérées de résistance antimilitariste au niveau des besoins objectifs déterminés par le conflit en Palestine.
Le 28 novembre, le militant palestinien Anan Yaeesh, ancien prisonnier politique en Palestine occupée, sera jugé par l’État italien. Il est accusé, sans preuves, de collaboration avec les Brigades de Tulkarm (Cisjordanie), liées aux Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, une composante armée du Fatah qui résiste à l’occupation. L’UE combat sur le front de l’occupation sioniste par tous les moyens. Anan a déclaré : « Vous voulez que je me défende contre les accusations portées contre moi, mais j’ai honte de chercher l’acquittement sur des accusations qui, pour moi, sont une source d’honneur. Je ne veux pas me défendre contre l’accusation d’avoir des droits et de les avoir revendiqués, ou d’avoir tenté de libérer mon peuple et mon pays de l’oppression coloniale. Je jure que je n’ai pas l’intention d’être acquitté de la résistance légitime contre l’occupation sioniste. La résistance palestinienne est l’un des phénomènes les plus nobles connus de l’histoire. »
Je rends hommage à la mémoire des deux martyrs de l’attaque sacrificielle contre une colonie israélienne au sud de Bethléem le 18/11. Comme l’ont écrit les Brigades d’Al-Shahid Abu Ali Mustafa, du Front populaire de libération de la Palestine : « Notre serment est une vengeance éternelle qui ne s’éteint pas. Demain, le brouillard se lèvera des collines. »
La grève de la faim collective a été annoncée pour coïncider avec l’anniversaire de la Déclaration Balfour, mandat britannique pour la mise en œuvre du plan sioniste. L’évolution historique du capital s’est fondée sur un génocide incessant. Il faut considérer les génocides d’un point de vue anti-étatique et anti-capitaliste. Le massacre et la famine à Gaza et la guerre centenaire de destruction et de déplacement du peuple palestinien sont des processus d’accumulation primitive, de discipline de classe et d’extermination du prolétariat excédentaire. La brutalité de la machine de guerre impérialiste et de son avant-garde sioniste se manifeste ouvertement pour établir son terrorisme mondialement. Face à la résistance héroïque d’un peuple, les capitalistes font de son pain et de son eau l’objet de négociations de guerre. La décision unanime du Conseil de sécurité de l’ONU le 17 novembre, avec l’accord des impérialistes chinois et russes, proclame la responsabilité pour la complétion de l’occupation. Ce que le sionisme n’a pas pu obtenir par les guerres constantes, ses parrains le prennent maintenant en charge. La Force internationale de stabilisation prévue a pour mission de désarmer la résistance « par tous les moyens nécessaires », c’est-à-dire en poursuivant la guerre génocidaire. Comme l’ont déclaré les Comités de résistance populaire le même jour : « Nous n’accepterons le déploiement d’aucune force internationale ou étrangère à l’intérieur de la bande de Gaza pour remplacer l’occupation, et nous n’accepterons aucun rôle américain dans l’administration de Gaza. Tout soutien international à cette décision sera considéré comme un alignement, un biais et une légitimation de la présence étrangère sur le sol de Gaza. »
La résistance palestinienne ne renonce pas à ses objectifs politiques : libération de Gaza, militaire et économique ; arrêt de la colonisation de la Cisjordanie ; libération de tous les prisonniers ; punition de tous les criminels de guerre. Pas de paix avec l’occupation. La seule langue que l’ennemi comprend est celle de la force. Deux ans après l’initiative révolutionnaire du 7 octobre qui a remis en avant, plus que jamais, la cause de la destruction de la colonie impérialiste, je répète que tout compromis sur les demandes de liberté populaire, au nom de la paix, en dévalorisant et enterrant la résistance dans le silence ou le moule des droits bourgeois, aiguise les armes de la contre-révolution.
Si la gauche est hantée par la malédiction historique de la social-démocratie coloniale, le courant anti-autoritaire et le marxisme académique sont hantés par la malédiction de l’idéalisme utopique élitiste, qui transforme commodément les maîtres en victimes. Mais il n’y a pas de fédéralisme sans justice, ni de socialisme sans terre et liberté.
La conscience de la société israélienne, selon l’objectrice de conscience Daniela Schultz, reconnaît l’objectif de la résistance : « Une société dont la sécurité exige l’extermination d’un autre peuple n’a pas droit à la sécurité. Un peuple déterminé à commettre un holocauste sur un autre peuple n’a pas droit à l’autodétermination. » Elle critique également l’inaction de la société civile israélienne face au génocide et souligne que le refus de servir dans l’armée est avant tout un acte humain.
Cette analyse s’étend au nationalisme grec et à son État. Le bloc stratégique Amérique-Israël-Grèce-Chypre (1+3) porte une responsabilité politique conjointe dans la guerre génocidaire. La bourgeoisie grecque et les classes moyennes associées soutiennent cyniquement la guerre en Palestine au nom de l’intérêt national. Le Premier ministre grec a été le premier à rencontrer Netanyahu après son inculpation par la Cour internationale de Justice. Aucun procureur grec n’a inculpé Mitsotakis pour avoir abrité un criminel de guerre international.
La résistance révolutionnaire implique de connecter tous les mouvements de résistance sur Terre et d’étendre tous les fronts, partout où nous sommes. Ici, sur le territoire grec-OTAN, la solidarité avec la Palestine signifie guerre civile de classe.
Liberté aux militants de Palestine Action, liberté pour Elias Rodriguez et Casey Goonan, honneur à l’anarchiste révolutionnaire Aaron Bushnell, liberté pour tous les otages du camp sioniste.
« J’ai peur de la faim, de perdre des gens, de ne rien avoir à perdre, des rivières asséchées, des terres empoisonnées, des incendies de forêt, des bombes capables d’évaporer des gens… Mais notre silence, notre peur, notre productivité ne nous protégeront pas », Amu Gib.
« Elbit, pendant que vous vous vantez que vos armes ont été ‘testées sur les Palestiniens’, notre résistance vous informe que vos tests ont échoué. Car Gaza se relèvera et la Palestine ne mourra jamais », affirment les grévistes de la faim.
« La différence entre une nation enracinée dans sa terre et les campagnes d’invasion répétées contre elle n’a pas encore été comprise », Front populaire de libération de la Palestine.
Aucune action de solidarité ne doit être faite en mon nom. L’objectif immédiat est de faire céder l’État britannique face à la lutte commune. Dans le territoire grec-OTAN, la cible est la machine de guerre de l’alliance 1+3. Comme l’a dit le camarade Anan : « J’ai honte de me trouver dans une pièce chaude, même en prison, tandis que des enfants à Gaza meurent de froid, de faim et de soif ».
– Dimitris Chatzivasileiadis
Prison de Domokos, Grèce
Une déclaration de Jon Cink au 24e jour de sa grève de la faim (29/11/2025)
Aujourd’hui est le 24ème jour de ma grève de la faim. Mon corps est de plus en plus faible chaque jour, tandis que je continue de perdre en muscles. Cependant, la mobilisation internationale autour de la grève de la faim est magnifique à voir. Encore et encore, nous montrons que nous pouvons construire un mouvement par le bas. De la cellule de prison à la rue. Chaque jour, on me rappelle que la justice viendra avant tout des efforts constants des gens. Des gens qui sont dévoué-es à la libération. Des gens qui s’engagent encore et encore dans cette voie.
Je suis aussi reconnaissant du soutien des autres prisonniers. Ils viennent vérifier que tout va bien, m’encouragent, et font preuve de beaucoup de curiosité au sujet de ma lutte. Ceux et celles qui sont enfermé-es derrière des barreaux, souvent en conséquence des échecs du système judiciaire. Ceux et celles qui sont puni-es pour le fait d’être pauvre et sans domicile, pour leur santé mentale, pour avoir tenté de survivre dans un système capitaliste cruel. Ils et elles savent ce que ça veut dire de se battre. Ma lutte a beau s’étendre bien au delà des murs de la prison, elle n’est pas fondamentalement différente des leurs. Nous désirons tous et toutes la liberté et une étreinte pleine d’amour de nos proches, loin de tous les barreaux de prison. Les prisons sont des lieux violents qui violentent tous ceux et toutes celles abandonné-es à pourrir dans leur cellule. A travers mon corps affamé, je rejette le concept d’être en prison pour avoir prétendument perturbé un génocide. Je rejette aussi le concept de la prison elle-même. Liberté pour la Palestine et liberté pour tous-tes les prisonnier-es.